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Question : réel ou imaginaire ? Histoires vraies ou non ?

Réel ou imaginaire ? Histoires vraies ou non ?




derrière un cadre destiné à un "textile" !




Ce qui m'inspire ?


Pour écrire une chanson, une pièce ou une histoire, il faut une "idée" : par exemple un mot, un lieu, un personnage, une époque, un événement particulier, l'envie de me moquer gentiment de quelque chose (ex. d'une émission de télévision un peu bêbête), un thème (ex. j'ai écrit deux pièces et deux chansons sur les Droits de l'enfant), etc. Ce peut être aussi à la demande d'une école, d'une classe, d’un collège ou d'un atelier de théâtre. Donc tout m'inspire : le réel et l'imaginaire.

Livre issu d’une histoire vécue” ?


On met toujours un peu de soi-même dans un texte. Par exemple, vous trouverez dans mes livres des thèmes récurrents : le rapport au père (le mien est mort quand j’avais douze ans, et je n’en garde pas un bon souvenir) ; le thème du double, des jumeaux, du miroir (un thème qui m’attire bien que je ne puisse expliquer pourquoi) ; l’humour (j’aime rire et jouer sur les mots et les sonorités), etc.
Par contre, je n’ai jamais écrit de biographie ou autobiographie. Ce sont toujours des détails, des anecdotes , des références qui se glissent dans mes textes.
Dans le roman “Mathilde, Jean, Paul et les autres”, de nombreuses anecdotes réelles m’ont été racontées par des témoins ayant vécu l’Occupation et le débarquement en tant qu’adolescents dans mon village.
Dans le roman qui fait référence à Jules Verne (titre non choisi - parution chez Grasset en septembre 08), vous retrouverez des anecdotes vécues et réflexions que mes élèves de théâtre viennent me confier, sachant qu’ils se reconnaîtront ensuite dans le texte.
Vous pouvez lire la naissance du livre “Cordes sensibles” sur mon site. Vous verrez comment je travaille et ce qui m’inspire.

Histoires existantes ou références qui apparaissent dans mes propres histoires ?


Quand on utilise par exemple des thèmes de contes connus pour un nouveau texte, cela s'appelle des "références culturelles" ; c'est aussi le cas quand je fais des jeux de mots à partir d'expressions connues (ex. doux comme un agneau, jaloux comme un tigre...). Cela veut dire que je trouve important de connaître les contes et les légendes (par exemple européennes), les expressions de notre langue, les titres de livres connus, etc.
De plus, j'adore les contes et cela doit se sentir dans certaines de mes histoires. Cela permet aussi de "faire de l'humour" quand on utilise une histoire connue en la modifiant.

Est-ce que mes personnages ont des modèles dans la réalité ?


Parfois oui, mais ce n'est jamais voulu. Par exemple, dans "Le fantôme de Moustache-Folle" (éditions Epigones), la vieille dame, qui ramasse des fossiles sur la plage, ressemble étrangement à une de mes grandes amies qui est morte il y a plusieurs années. Quand j'ai écrit ce livre, je n'y ai pas pensé, puis en relisant le texte, cette ressemblance m'a paru évidente. Cette histoire qui parle de la vie et de la mort de façon détournée, m'a sans doute permis d'accepter un peu le départ de cette grande amie.